Farciennes Wainage

Farciennes Wainage

PAROISSE  DU  WAINAGE : 75Ème ANNIVERSAIRE  DE  LA  GROTTE
NOTRE-DAME  DE  LOURDES

HISTORIQUE   DE  LA  GROTTE

LES APPARITIONS DE LA VIERGE A LOURDES

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En arrivant au Wainage à Noël 1915, Mr l’Abbé Roland, Vicaire à Farciennes, apportait avec lui une somme d’argent, recueillie à Farciennes pour la construction d’une grotte en l’honneur de Notre Dame de Lourdes.

Cette somme avait été collectée en 1912 au moment où il était question de bâtir une église au Wainage. La somme d’argent étant insuffisante, il a fallu attendre d’autres dons ou collectes. C’est un des successeurs de l’abbé Roland à la paroisse du Wainage, à savoir Mr l’Abbé Sandron, qui avec cet argent finance une partie de la construction de la Grotte.

 

En effet, au conseil de Fabrique d’église du 4 avril 1937, Mr l’Abbé Sandron fait part de la volonté d’un généreux donateur, Mr A. PIGNEUR DE LE CAMPINAIRE, de faire ériger à ses frais au Wainage une grotte à Notre Dame de Lourdes. D’où plusieurs démarches furent entreprises :

  • Identification du lieu d’emplacement de la grotte, sur la prairie parallèle au mur de la cure
  • Demande d’autorisation à Monseigneur Rasneur, autorisation accordée par la suite.
  • Demande du plan à Messieurs Antoine et Marchot de Marchiennes
  • Demande d’un modèle de la grotte à  la firme Janssens et Fils de Westmerreck
  • Demande d’un plan d’élaboration des alentours et des plantations à Monsieur Braugniet, architecte de jardins à Tamines. L’offre a été reçue pour une somme de 3923 f. Cette offre comprend la fourniture et la plantation suivant tracé et plan, à savoir arbustes à feuillages, arbres à feuilles à la grotte, massif de rosiers nains en face de la chapelle.

Le 13 mai 1937, une demande des matériaux (pierres su 35 m3) à Mr Muray, propriétaire des carrières à Marchiennes.  Mr Moreau donne son accord pour la livraison des pierres dans un délai de 4 à 6 semaines. Monsieur Emile Gally, directeur des travaux, met des ouvriers et un camion pour le triage et le transport des pierres ; Mr Edgar SWELLEN apporta aussi son aide pour le transport.

La 1ère pierre fut posée le 29 mai 1937, en présence du donateur et des architectes.

La construction de la Grotte a été confiée à Mr PINTON de Charleroi. Mais les travaux seront suspendus du 10 juillet au 25 septembre, à cause de l’état de santé du maitre de chantier, et c’est Mr CELSO DE INFANTI qui termina la construction le 1er novembre. Toutefois, du 10 juillet au 15 novembre, des ouvriers venaient chaque soir pour aider à la construction, notamment faire les fondations, la maçonnerie intérieure de la grotte, monter des pierres, bécher la prairie, préparer le mortier, etc.

Le 31 octobre 1937, une circulaire est envoyée à tous les paroissiens pour récolter des fonds afin de parachever les alentours, étant donné que le coût de la construction et d’aménagement des alentours a dépassé de beaucoup les prévisions de Mr Pigneur, celui étant intervenu pour onze mille francs, le reste fut à charge de la communauté.

Le 15 octobre 1937, Mr Philippe Jeanfils offre le grillage à l’autel et au parc.

Le 15 novembre 1937, une demande est adressée à Mademoiselle de JOURDAN pour obtenir l’autorisation de planter sur le terrain réservé à un chemin. L’autorisation est accordée mais une bande de 5 mètres fut réservée au passage éventuel.

Le 22 novembre 1937, la bénédiction de la grotte est annoncée pour fin avril.

Le 1er décembre 1937,  l’architecte Baugniet effectue les plantations sur le terrain.

Le 9 janvier 1938, le curé annonce trois choses :

  • La bénédiction de la grotte la fin avril ou début mai
  • Le congrès marial du doyenné de Fleurus pour le mois de juillet
  • La formation d’un comité pour instaurer au Wainage l’œuvre des amis de Lourdes

Le 14 janvier 1938, une soirée de Gala est organisée en vue de l’achat d’un grand chandelier pour la grotte. Notons que la statue de Notre Dame de Lourdes est l’œuvre du statuaire ORSOLINI de Charleroi ; elle a été achetée par Mme et Mr François de HERDT CERARD, de la rue Hanuteau à Gilly.

En Janvier 1938, deux comités sont formés :

  • Participation pour 1 fr par mois au tirage au sort régional dont les numéros gagnants accordent la gratuité du voyage à Lourdes.
  • Ceux qui désirent aller à Lourdes verseront 20 fr par mois pour la formation d’une cagnotte servant à payer une partie du voyage.

C’est le 5 mars 1938 que la 1ère photo de la grotte a été faite ; et la 2ème photo en Août 1938.

Le 1er avril 1938, on annonce la bénédiction de la grotte pour le 1er mai 1938,ainsi que le projet d’affiche, de cartes d’invitation et de circulaires.

La bénédiction a effectivement eu lieu le 1er mai 1938, par Mr le Doyen de Fleurus, entouré de 14 curés et vicaires. La bénédiction a suivi le salut organisé à l’Eglise à 17 h 00. C’est de l’Eglise qu’est partie la procession de bénédiction vers la grotte. Le journal « Le pays Wallon » du 3 mai en a fait un reportage.

Depuis, plusieurs activités furent organisée autour de la grotte, notamment en mai 1938, un salut à l’Eglise suivi d’un chapelet à la grotte a eu lieu tous les jours du mois. De même étaient organisés tous les dimanches un salut à l’Eglise suivi d’un sermon à la grotte. Le journal « Le pays Wallon » du 1er mai en a fait écho.

L’expérience de mai 1938 sera reprise en 1939, avec une moyenne de participation journalière de 150 personnes. Mais en mai 1940, le programme s’arrêta au 10 mai.

Pendant et après la guerre, les dévotions mariales reprendront spécialement au mois de mai et chaque dimanche du mois de mai était dédié à une des paroisses voisines (Farciennes-Centre, Pironchamps, Wangenies, Lambusart, Wanfercet Baulet, Vieux Campinaire).

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Les apparitions de la Vierge à Lourdes (1)

Les apparitions de la Vierge Marie à Lourdes ont suscité une ferveur telle dans le monde entier que de très nombreuses répliques de la Grotte de Massabielle ont été réalisées -certaines étant plus fidèles que d’autres à l’original-. Tel est le cas de la Grotte du Wainage, à Farciennes. 
A l’occasion du 75è anniversaire de son élévation, nous nous permettons de proposer un récit bien incomplet des apparitions de Lourdes de 1858. 

C’est en 1858, à Lourdes (France méridionale), à la grotte de Massabielle, le long du Gave, qu’à l’âge de 14 ans, Bernadette SOUBIROUS, de famille très pauvre,  est privilégiée de 18 apparitions de la Vierge Marie. A l’époque, le lieu était obscur et sale, une véritable « étable »… C’était la « Tute aux cochons ». Quel contraste avec « celle » qui va y apparaître ! Et quel sens se dégage d’un tel écart ! Dieu rejoint l’homme dans sa pauvreté la plus extrême…, pour l’élever vers Lui ! C’est le sens profond de la venue de Jésus parmi nous, auquel nous renvoie la Vierge Marie… A Lourdes, ce sens profond s’est exprimé autant  dans les gestes que dans les paroles… Pour le dégager au mieux, il nous faudrait analyser toutes les attitudes de la Vierge et de la jeune Bernadette, ce qui ne peut se faire ici. Mentionnons uniquement les gestes de pénitence de la voyante… N’exprimaient-ils pas à la fois le péché des hommes et l’appel à la conversion lancé par la Mère du Christ.  

La première apparition date du 11 février 1858, c’est pourquoi la fête liturgique de Notre Dame de Lourdes a été fixée au 11 février. Bernadette nous dit : “J’aperçus une dame vêtue de blanc: elle portait une robe blanche, un voile blanc également, une ceinture bleue et une rose jaune sur chaque pied.”  La jeune fille fait le signe de la Croix et récite le chapelet avec la Dame. La prière terminée, la Dame disparaît brusquement.

Jusqu’au 4 mars, quatorze autres apparitions vont se succéder… Avant chacune d’elles, Bernadette ressent une force intérieure qui la pousse vers la Grotte. Les apparitions sont silencieuses d’abord… La Dame sourit et prie… A la 3ème apparition, elle parle : elle demande à la fille de lui faire « la grâce » de venir à la grotte 15 jours de suite… Bernadette lui demande son nom…, de l’écrire même… La Dame répond que ce n’est pas nécessaire…

DIMANCHE 5 mai : Fête à Farciennes – Wainage    (Paroisse St François-Xavier)

75ème anniversaire de la Grotte de Notre-Dame de Lourdes (2)

Les apparitions de la Vierge à Lourdes (2)

A chaque apparition, la jeune fille prie le chapelet, pose des gestes de pénitence à la demande de la Vierge qui appelle les hommes à la conversion…, gestes qui impressionnent les foules qui se font de plus en plus nombreuses. Des personnalités du lieu interviennent, entre autres, le commissaire Jacomet qui veut savoir… : Bernadette est incapable de lui dire le nom de la Dame ; elle parle d’ « AQUERO » (càd « cela »). Le Juge Ribes convoque Bernadette pour l’interroger. Le docteur Douzous constate que la voyante n’est pas brûlée par la flamme d’un cierge qui entoure sa main. Et il ne faut pas oublier le curé de Bernadette : l’abbé Peyramale… Nous allons y revenir…

A la 9ème apparition, à l’invitation de la Vierge, Bernadette creuse le sol de la grotte… Une source jaillit « pour les pécheurs », dira la Dame.

A la 10ème apparition, devant 800 personnes, la fille boit l’eau de la source.

Après la 12ème apparition, un événement extraordinaire se produit : la nuit, Catherine Latapie, une amie de Bernadette, trempe son bras déboîté dans l’eau de la source … Elle se trouve soudainement guérie. C’est le premier miracle de Lourdes, le premier d’une longue série de guérisons qui surviendront en cet endroit, futur lieu de pèlerinage pour le monde entier.

Lors de la 13ème apparition, le 2 mars, la Dame dit à Bernadette : « Allez dire aux prêtres qu’on vienne ici en procession et qu’on y bâtisse une chapelle ». Aussitôt, Bernadette court trouver son curé : l’abbé Peyramale, lequel exige que la Dame dévoile son nom et qu’elle lui donne une preuve : que le rosier (ou l’églantier) sur lequel ses pieds sont posés fleurisse en cette période d’hiver… Deux apparitions surviennent encore : le 3 et le 4 mars… Et, puis, pendant 20 jours, Bernadette ne ressent plus l’appel à se rendre à la Grotte…

25 mars 1858… Fête de l’Annonciation.  L’appel intérieur est de nouveau là… Bernadette court vers Massabielle. Le rosier ne fleurit pas, mais la Dame donne enfin son nom dans le patois local: « QUE SOY ERA IMMACULADA COUNCEPCIOU” (càd : « Je suis l’Immaculée Conception ») Une phrase bien difficile que la jeune fille ne comprend pas et qu’elle va répéter sans cesse pour ne pas l’oublier en courant chez le brave curé Peyramale qui va en être plus que troublé… Car, justement, quatre ans plus tôt, en 1854, le pape Pie IX a proclamé officiellement le dogme de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie…

Deux autres apparitions vont encore suivre. Ce sont les dernières. Le 7 avril et le 16 juillet.

Le 16 juillet, le site de la grotte est interdit, il est entouré d’une palissade… Alors, Bernadette se rend de l’autre côté du Gave : “Il me semblait que j’étais devant la grotte, à la même distance que les autres fois, je voyais seulement la Vierge, jamais je ne l’ai vue aussi belle ! “

Le curé de Bernadette a reconnu que c’était Marie, la mère du Christ, qui était apparue durant cette année 1858… Le 18 janvier 1862, au nom de toute l’Église, l’évêque du diocèse de Tarbes, Mgr Laurence, publie un mandement par lequel il reconnaît officiellement les apparitions de Lourdes.

Depuis lors, Lourdes connaît une ferveur religieuse qui n’a fait que s’accroître au fil des années et atteint aujourd’hui des records d’affluence. Nous y trouvons des pèlerins du monde entier, entre autres des malades et des handicapés, qui viennent y chercher force et réconfort pour leur quotidien.    

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